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Comment agir lorsqu’on est témoin de microagressions

L’objectif est d’être une personne alliée. C’est donc agir concrètement pour soutenir et épauler quelqu’un-e qui subit une ou des microagressions. Le silence est problématique, car il renforce un environnement de travail où les microagressions sont possibles, et ce, en toute impunité

Par contre, il faut faire attention : la ligne est mince entre l’aide et la nuisance. Il faut éviter le syndrome du héros, c’est-à-dire de décider en tant que personne non concernée de ce qu’il faut ou ne faut pas faire quant à la microagression observée.
 

Outil : L’acronyme des « 5D » : guide de l’allié-e

Distraire : Tenter de distraire la personne auteur-ice de la microagression, pour que cette dernière cesse.
Exemple : Un-e collègue dit à une autre collègue que sa jupe « la met particulièrement en valeur » et cela la met visiblement mal à l’aise. Pour sortir de cette situation inconfortable, vous pouvez ramener la discussion à des considérations plus « professionnelles ».

Direct : Vous pouvez être direct-e, ferme et affirmer, lorsque la situation le permet, que les commentaires sont problématiques et inacceptables.
Exemple : Vous pouvez dire à la personne qui a fait la remarque sur la jupe que vous pensez que ce qu’iel vient de dire est problématique.

Documenter : Écrivez sur papier la microagression observée : ce qui est arrivé, l’heure, la date. C’est utile si vous voulez potentiellement appuyer la personne ayant subi la microagression pour le partager avec votre Employeur et/ou votre syndicat.
Exemple : Tel jour, à telle heure, à tel endroit, un-e collègue X a fait remarquer à un-e collègue Y, que « sa jupe la mettait particulièrement en valeur ». La personne Y a répondu que son commentaire était déplacé et la personne X a répondu de façon agressive qu’ « on ne pouvait vraiment plus rien dire ».

Différer : Si vous n’avez pas été en mesure d’agir sur le moment, vous pouvez tout de même aller voir la victime de la microagression suite à l’évènement. Vous pouvez lui offrir votre support et votre temps.
Exemple : Vous pouvez dire à la personne que vous avez entendu la remarque sur sa jupe et que vous êtes là si la personne souhaite en parler et/ou intenter des actions pour que ceci ne se reproduise pas.

Déléguer : Vous pouvez demander de l’aide, en parler avec un-e collègue, votre syndicat, etc. Vous pouvez aller chercher du support et de l’appui auprès d’autres personnes. Il est pertinent de réfléchir collectivement à cet enjeu sur votre lieu de travail.
Exemple : Après en avoir parlé à la personne qui a subi la remarque sexiste, vous pouvez aller rencontrer votre syndicat pour que des mesures soient prises collectivement pour que les microagressions ne soient plus tolérées dans votre milieu de travail.

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